Cher(e)s ami(e)s du domaine,
Cette année qui s’achève a été un millésime de visages, de voix, de moments partagés. Riche, surtout, en rencontres.
Nous avons eu la joie de vous accueillir pour nos traditionnelles Portes Ouvertes, ce temps suspendu où la cour du domaine se met à bruire de conversations, de verres qui tintent, de retrouvailles au milieu des fûts et des bouteilles. Puis, en juin, le domaine a connu une première : la fête de la musique. Sous une lumière qui s’attarde, les notes se sont envolées au‑dessus des rangs, comme une autre façon de faire parler le coteau. Une manière différente de faire vivre le lieu, de le partager avec vous.
S’en est suivi un été chaud, parfois brûlant. Un été à attendre la pluie, à lever les yeux vers le ciel, à regarder les raisins mûrir lentement, à guetter chaque nuage comme une promesse. Un été à attendre aussi la venue d’un enfant, à sentir mon ventre prendre sa place, jour après jour. Les jours s’enchaînaient au rythme des parcelles et des passages dans les rangs, tandis qu’en parallèle se déroulait une autre chronologie, plus intime. Entre la cave, les vignes et la maison, tout continuait comme toujours, mais avec, en arrière‑plan, cette vie encore silencieuse qui donnait une autre couleur aux gestes les plus simples.
Les vendanges sont arrivées tôt, commencées sous un soleil implacable et achevées sous la pluie. Millésime de contrastes, d’ajustements permanents, de décisions à prendre vite, mais sans précipitation. Au milieu de ce « chaos » apparent, une évidence s’est imposée : la naissance de la 14ᵉ génération. Le 4 septembre, Hippolyte Camille Auguste Braun‑Antigny est arrivé comme un trait d’avenir au cœur de la saison, comme un nouveau chapitre posé dans l’histoire du domaine. En portant le prénom de Camille, mon grand‑père, il adresse un clin d’œil discret à son arrière‑grand‑père, à cette lignée de vignerons qui ont façonné ce paysage et ces vins avant nous.
Petit à petit, les cuves se sont apaisées, les vins ont trouvé leur place, et c’est chez vous que l’année a continué. En France, en Belgique, au fil des livraisons de fin d’année où, souvent, la remise d’un carton devient un échange, parfois le début d’une dégustation sur un coin de table, un récit de millésime. Nous avons aussi la chance de travailler avec des professionnels qui portent nos bouteilles et notre histoire plus loin : à Paris, à Bordeaux, en Suisse, en Angleterre. Autant de façons de quitter Orschwihr pour vous rejoindre, verre en main.
Merci à vous tous pour cette nouvelle année passée ensemble : pour votre fidélité, vos retours, vos passages au domaine, vos mots glissés sur un bon de commande ou au détour d’un salon. C’est vous qui donnez un visage à ces vins.
Merci aussi à notre équipe, sans laquelle rien de tout cela ne tiendrait debout :
Anne‑Claire, Jérémy, Éric, Vivien, Maxime – chacun, à sa manière, nous aide à traverser ces millésimes qui se succèdent sans se ressembler, à tenir le fil entre les saisons, les rangs de vignes et les bouteilles qui partent chez vous.
Merci enfin à nos vendangeurs fidèles, pour leur ténacité, leur présence sous la chaleur comme sous la pluie, leur bonne humeur du matin et cette attention patiente à chaque grappe qui entre au chai.
Au seuil de cette fin d’année, nous vous souhaitons de très belles fêtes, faites de tables partagées, de belles conversations et, si le cœur vous en dit, de quelques verres de nos vins.
À l’année prochaine,
avec la même envie de vous accueillir ici, sur nos coteaux, et de continuer à écrire cette histoire avec vous.
Annabelle Braun, avec la complicité de Chantal, Christophe & Quentin.


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